Agirc-Arrco : la CGT signe l’accord sur les retraites complémentaires.
Après avoir consulté l’ensemble de ses fédérations et unions départementales, la CGT a décidé de signer l’Accord national interprofessionnel (Ani) Agirc-Arrco du 5 octobre 2023, négociée avec le Medef et également signé par la CFDT, la CFE-CGC, FO et la CFTC.
Engagée après l’entrée en vigueur de la réforme des retraites, cette négociation a permis d’obtenir un certain nombre d’avancées :
– la revalorisation de 4,9 % du niveau des pensions, au 1er novembre
– la suppression du malus qui, instauré en 2019, était censé contraindre les cotisants à rester en activité pendant un an, même après avoir atteint le taux plein dans le régime de base.
Cette signature, souligne en substance la CGT dans un communiqué, s’inscrit dans le contexte d’une offensive gouvernementale visant à ponctionner les ressources du régime complémentaire pour financer le minimum contributif de retraite, à hauteur d’environ 1 milliard d’euros chaque année. Certes, lors de l’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (Plfss) dans sa partie « recettes », il n’a plus été question d’acter ce prélèvement de manière autoritaire, via un amendement. Mais le répit est provisoire et sous forte pression…
Face à l’offensive du gouvernement visant à ponctionner les ressources du régime pour financer le minimum contributif de retraite, la CGT exprime ainsi sa détermination à protéger les retraites complémentaires.
C’est pourquoi cette signature s’accompagne d’une lettre de réserve sur la question du rendement et du taux de remplacement des futur.es retraité.es qui, du fait des accords précédents, seront pénalisés par des pensions toujours plus éloignées du salaire de fin de carrière. « Aussitôt sécurisées les retraites complémentaires, nous allons relancer l’offensive sur la valeur du point et les droits des futurs retraités, en particulier les jeunes générations », affirme Sophie Binet, dans une interview au journal les Échos.
La CGT poursuit un double objectif : garantir le niveau des futures retraites par rapport aux salaires de fin de carrière ; garantir également l’augmentation du pouvoir d’achat des pensions à parité avec celle des salaires.
Pour en savoir plus sur le contenu des négociations.