Ce jeudi 13 janvier est marqué par une mobilisation d’ampleur du personnel de l’éducation nationale.
La crise sanitaire agit comme un révélateur et un accélérateur des difficultés de l’Éducation.
Depuis la rentrée de janvier, l’épuisement et l’exaspération de toute la communauté éducative atteignent un niveau inédit.
La responsabilité du ministre et du gouvernement dans cette situation chaotique est totale du fait de changements de pied incessants, de protocoles intenables et d’absence de moyens donnés pour assurer le fonctionnement de l’Education.
Malgré une amplification jamais vue de l’épidémie, l’École ne bénéficie pas de l’organisation protectrice qui serait nécessaire pour assurer la sécurité des élèves, des personnels et de leurs familles. Les retours au compte- gouttes des élèves générant des aménagements pédagogiques rendent difficiles les conditions d’apprentissage.
Pénurie des remplacements, gestion des tests et des absences des élèves dégradent fortement les conditions de travail.
Les collèges, lycées, écoles, doivent avoir les moyens de fonctionner en toute sécurité.
Sur le terrain, les professionnels des établissements se mobilisent pour faire entendre leur colère et obtenir une politique cohérente de protection et de prévention à la hauteur des enjeux sanitaires, scolaires et sociaux.
Cela passe par une autre gestion de l’épidémie dans les établissements scolaires avec les moyens et les protections pour faire face à la crise en élaborant un protocole viable et qui ne mette pas en difficulté les personnels sur la gestion des cas positifs, des cas contacts et des campagnes de tests préventifs, en dotant d’équipements de protection les personnels, les écoles et les établissements et en attribuant les moyens humains nécessaires notamment par la création de postes.
Nous savons combien la question du manque d’effectif est prégnant en particulier pour les agents en charge de l’entretien des locaux, ceux la même qui garantissent le bon entretien, l’hygiène et la sécurité des établissements.
Les agents techniques sont tout particulièrement confrontés à l’exposition aux risques, à l’usure professionnelle et pourtant sont fortement précarisés et sous payés. C’est une véritable reconnaissance de leur rôle et de leur compétence qui est nécessaire. Cela passe par une revalorisation salariale, un véritable déroulement de carrière, des postes stables, le respect et les moyens adaptés pour travailler.
Par ailleurs, nous dénonçons le projet de loi « 3DS » qui prévoit notamment de placer les gestionnaires de collège et lycée sous l’autorité fonctionnelle des présidents de département et de région.
Le rôle des gestionnaires va bien au-delà de la gestion matérielle de l’établissement et du personnelle ATC lorsque ce n’est pas externalisé. Ce qui n’est pas le cas dans les Yvelines avec C’Midy.
Le rôle du gestionnaire est également juridique, financier, comptable, matériel, gestion de tous les personnels, fonctionnement général de la sécurité, de l’hygiène, de l’organisation quotidienne, des voyages, de l’ensemble des projets pédagogiques, de la vie scolaire et autres domaines. Il ou elle est à la croisée de l’ensemble de la communauté éducative et doit donc rester au sein de l’Éducation nationale.
Nous exprimons notre totale solidarité avec l’ensemble des professionnels de l’Éducation nationale, tout particulièrement pour les agents en activité dans les collèges Yvelinois et l’ensemble du personnel en lutte.