Déclaration liminaire CGT au CST du 6 juin 2024

Nous vivons un contexte singulier qui ne nous permet pas de commencer ce Comité Social Territorial comme si tout était normal.

Avant d’aborder les dossiers prévus à l’ordre du jour, il nous paraît nécessaire de nommer la détérioration actuelle du climat social dans notre collectivité.
Depuis des mois, les représentants du personnel CGT ont quotidiennement des témoignages du terrain pointant la perte de sens du travail des professionnels.
Cette perte de sens est multifactorielle : réorganisations pensées sans eux, moyens insuffisants, outils inadaptés, développement démesuré de l’approche quantitative au détriment du travail de qualité, évolution de missions déconnectées des réalités et besoins, impact des logique austéritaires…

Nous assistons à des situations aberrantes.
Dans certains services où il est reconnu par tous qu’il y a un manque d’effectif, non seulement il n’y a pas de création de postes, mais en plus, des départs du personnel ne sont pas remplacés, et des collègues contractuels ne sont pas renouvelés.
Nous voyons la précarité du personnel augmenter sous toutes ces formes, grandir l’insécurité de l’emploi et la souffrance au travail.

A cela s’ajoute un manque global de reconnaissance du personnel grandissant :
CIA ? y en aura pas. Revalorisation IFSE ? Pas mieux. Plan de promotion ? Toujours à la portion congrue.  A l’aune de l’austérité, tout passe à la moulinette…
Non, le personnel ne doit pas être la variable d’ajustement budgétaire.

L’austérité à bon dos, d’une part des solutions alternatives existent tant du côté de l’Etat que des choix budgétaires départementaux.
D’autre part, même quand nous avons des propositions qui ne coûterait rien, elles ne sont pas entendues…

Ainsi, lorsque l’on dénonce le fait d’imposer un jour de congé le 23 juillet, que l’on propose le don du jour ou à minima de la souplesse pour celles et ceux qui souhaitent et peuvent travailler ce jour-là, on découvre avec les agents le 16 mai que le personnel est placé en congé d’office sans formalisme ni communication appropriée.

Dans ce contexte global, nous observons ce qui s’apparente à un plan social déguisé, notamment par le non remplacement de départs en retraite, par le non renouvellement des contrats et à présent par le projet d’Indemnité de départ volontaire facilitant la compression du personnel.
Cela est accru par la multiplication des formes d’externalisations, la dégradation des conditions de travail, la volonté de réduction des effectifs, la cure d’austérité, les mises en retraite pour invalidité,  et l’affaiblissement des services rendus à la population…

Nous vous alertons sur cette dégradation du climat social et vous demandons de repenser les politiques et réorganisations engagées pour pérenniser nos métiers et nos missions.

Nous vous demandons un geste d’apaisement et proposons dans cette période :

  • Le versement d’un CIA forfaitaire pour tout le personnel, avec un montant forfaitaire majoré pour les professionnels qui seront mobilisés dans le cadre des JOP.
  • Le rétablissement du 23 juillet à la main du personnel, où à défaut le don du jour de congé si vous tenez vraiment à l’imposer,
  • Le renfort durable des services là où c’est nécessaire, renforts qui pourraient être financé par le budget programmé pour l’Indemnité de Départ Volontaire,
  • La programmation de négociation pour un plan de déprécarisation du personnel.
  • Le renouvellement de tous les contractuels.

Nous vous demandons d’étudier ces propositions et sommes à dispositions pour échanger sur les modalités de mise en œuvre.

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